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- [S842] https://sites.google.com/site/histoiredesharveyquebecois/home, 2 avr 2021 (Fiabilité: 2).
Joseph Hervey fut laboureur, commerçant et à ses heures, poète.
Né Joseph Jacques Hervey le 21 juin 1898 à Causapscal de Hermias Harvey et Elmire Potvin (1857-1922), il décédera le 20 novembre 1973 à Prince Albert en Saskatchewan.
Outre son père Hermias (1852-post.1922), Joseph Hervey a comme généalogie patrilinéaire son grand-père Timothée Hervé (1806-1880) et les autres générations qui les ont précédés, Michel Hervé (1771-1810), Pierre Hervé (1733-1799), Sébastien Hervé (1695-1759) et Sébastien Hervet le migrant (1642-1714).
Joseph est le cadet d'une famille de quatorze enfants. Près de vingt-cinq ans le séparent de sa soeur aînée. Alors qu'il n'est toujours pas de ce monde, ses parents, après avoir cultivé la terre à Saint-Fulgence pendant près de vingt ans, quittent le Saguenay vers 1894 pour s'établir à Causapscal dans la vallée de la Matapédia, où une tante et un oncle vivent déjà. En 1898, à la naissance de Joseph, on dit son père cultivateur, mais comme la plupart des habitants de la vallée, il travaille en forêt une bonne partie de l'année ayant comme fonction mesureur de bois.
Alors qu'il n'a pas encore deux ans, sa famille s'installe à Sayabec à quarante-cinq kilomètres au nord-ouest de Causapscal. Joseph passera son enfance à contempler le lac Matapédia. Il fréquente la petite école du village de sa vallée natale pendant quelques années, mais ses études se terminent lors du départ de la famille pour la Saskatchewan en 1911. Son père, non satisfait de sa situation, s'était laissé tenter par le discours d'un missionnaire colonisateur du diocèse de Prince Albert en Saskatchewan, en visite de recrutement de colons.
C'est à Ormeaux (aujourd'hui Big River) en Saskatchewan que s'établira la famille et où Joseph vivra son adolescence.
Quelque temps plus tard, le père de Joseph se fait construire une grande résidence-magasin à Debden. Pendant plusieurs années, le jeune Joseph travaille pour son père et pour son frère Victor.
En 1916, alors qu'il vient tout juste d'avoir dix-huit ans, il acquiert une concession des terres de la couronne dans le même canton, mais plus près du village de Debden. Ce n'est que deux ans plus tard qu'il se construit une cabane en bois rond sur cette terre. À partir de ce moment, il passe ses étés sur sa terre et ses hivers en compagnie de sa mère à Debden puisque son père s'occupe d'un autre magasin au village voisin d'Eldred avec son fils Victor.
Joseph, autodidacte et pratiquement inculte, publie plusieurs poèmes dans les journaux de l'endroit, sous le nom inversé de J. Yevrah. En 1923, l'humble agriculteur fit paraître son unique recueil de poésies, Les Épis de blé.
Au décès de ses parents, il achète un magasin général à Bodmin à une dizaine de kilomètres au sud-est du village d'Ormeaux, là où il avait été accueilli à son arrivée dans les prairies de l'Ouest.
Joseph Jacques Hervey demeure célibataire ; c'est peut-être que celle qu'il aurait voulu épouser est décédée.
En 1968, il se départit de son magasin et s'installe à Prince Albert, dans une humble chambrette. C'est là qu'on le trouve mort le 20 novembre 1973, sans qu'il n'ait jamais publié un seul autre poème.
Si le poète-laboureur Joseph Hervey est méconnu chez nous, il a néanmoins une place, si petite soit-elle, dans la littérature canadienne-française de l'Ouest. Et de temps à autre, on retrouve dans une librairie de livres anciens, un exemplaire légèrement défraîchi de ses Épis de blé.
- [S842] https://sites.google.com/site/histoiredesharveyquebecois/home, 21 mars 2021 (Fiabilité: 2).
- [S842] https://sites.google.com/site/histoiredesharveyquebecois/home, 5 mai 2024 (Fiabilité: 2).
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